Le 13 mai dernier, sous un pâle soleil, une dizaine de personnes partaient de La Croisille pour un périple creusois.
Premier arrêt près de Pontarion, au village de Soubrebost , à la Martinèche, maison natale d’un illustre Ceusois : Martin Nadaud (1815 – 1898).
Tout d’abord, les bâtiments : leur restauration est fort bien réussie, dans la pure tradition des maçons creusois, dont faisait partie l’ancien propriétaire des lieux. A peine entrés, nous avons découvert l’histoire, à peine croyable, de cet homme : fils de paysans, maçons une partie de l’année, il a eu, par la volonté de son père, accès à l’instruction. A 16 ans, premier départ pour Paris, avec les maçons de la Creuse. Il va alors avoir une vie bien remplie. Il réussit à parfaire son instruction, grâce aux cours du soir, malgré plusieurs accidents sur les chantiers de transformation de Paris à l’initiative de Haussman. Il sera député de la Creuse, et à ce titre, prendra une part active à la défense des ouvriers, à l’instauration des retraites, à la protection des accidents du travail … Il s’oppose à Louis Napoléon Bonaparte et, banni, il restera exilé pendant 20 ans, d’abord en Belgique, puis à Londres, où il découvrira de nombreuses réalisations qu’il mettra en application, à son retour en France, en 1870. Il sera également, quelques mois, nommé par Gambetta, Préfet de la Creuse.
Poursuite de notre visite par un repas à Aubusson et ensuite, visite du musée de la tapisserie.
Aubusson est la cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé. Elle est inscrite, depuis 2009, sur la liste représentative du « patrimoine culturel immatériel de l’Humanité » par l’UNESCO. Nous avons découvert des magnifiques tapisseries, anciennes et modernes, de toutes tailles, aux thèmes très variés. Grace à notre guide, intarissable, nous avons appris que les artistes d’Aubusson travaillent la filature, la teinture des fils et réalisent des cartons (dessins de l’oeuvre). Car, ici, pas de machines industrielles, le savoir faire du lissier (tapissier) est le seul instrument qui permet de transmettre le savoir, de maîtriser couleurs et dessins, et également de réparer et de conserver ainsi les oeuvres anciennes. Une future sortie pourrait permettre de découvrir un atelier de réalisation afin de bien saisir le patient travail du lissier.
Journée riche en découvertes qui a ramené nos explorateurs, ravis, à notre point de départ.








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